La FFPlUM… comment dire, rappelons quelques faits pour ceux qui prennent les trains en marche, même quand ils avaient la possibilité d'être à l'heure.
Ce truc-là a été inventé à l'époque où l'ULM avait besoin de se fédérer pour peser un peu face aux autorités pour influer, éventuellement, les décisions réglementaires prises le concernant. Quelques centaines au début, puis quelques milliers, pour finir par environ 15 000 en ce moment.
Que ça s'est pas fait tout seul, non, il a fallu, pour parvenir à ce chiffre ridicule en soi (le moindre club de gymnastique d'un chef-lieu province n'aura pas à rougir face à ce chiffre), la deuxième plus petite fédération d'aviation de loisirs de France devant le vol à voile, tordre un peu les données. Par exemple en imposant aux près de 2000 élèves que l'ULM compte chaque année de prendre leur licence : et hop, 2000 adhérents annuels de plus. En passant des pubs dans la presse avion pour soutirer des adhérents de là. Et hop, quelques milliers de plus. Et aussi le paramoteur, qui il y a 20 ans représentait une poignée de gugusses et qui se développe à peu près aussi vite qu'il périclite, le tout dans le même temps.
Pendant ce temps-là, le noyau de ceux qui pratiquent l'ULM par exclusif amour de l'ULM (hors paramoteur) et non pas par désamour forcé d'autre chose, stagne peu ou prou. Environ 5000 pilotes ULM "pur jus" il y a 20 ans, contre à peu près autant aujourd'hui. Sans compter qu'un certain nombre, pour ne pas dire un nombre certain, de "nouveaux adhérents" de notre époque l'ont été il y a longtemps et s'y remettent, une fois que la maison et les enfants sont finis de payer, tout ça.
En tout état de cause, ou de fait, voire de fait et cause, plus on est nombreux, plus on pèse, car l'administration, tout ce qu'elle regarde, quand elle te parle, c'est "combien tu pèses ?"
Donc, bienvenue aux nouveaux, d'où qu'ils viennent, tout ça. Ils font aussi ce qu'est la fédé de 2016, qui, comme le rappellent ceux qui couinent dans le désert, appartient à ses membres. Et seuls ses membres peuvent influer sur son action. Par leurs votes, par des questions ouvertes et officielles qui exigent statutairement des réponses, ou bien encore en s'impliquant eux-mêmes aux côtés des bénévoles.
Aussi, à l'heure où mille rumeurs circulent ici ou là, des "bruits de chiottes", comme on dit, dont les instigateurs, courageux anonymes bien entendu, invitent leurs ouailles à ne plus prendre leur licence FFPlUM en 2017 au nom d'idéaux qui seraient trahis par des gens avides d'un pouvoir exclusif, il est plus qu'urgent de ne pas quitter le navire. Les hommes d'honneur que sont les marins et dont les aviateurs sont les héritiers savent qu'on ne quitte pas le navire dans la tempête.
Car soit tempête il y a et alors il est important de rester prêt à rependre la barre si toutefois l'actuel capitaine faisait défaut, soit tempête il n'y a pas et alors, les instigateurs des rumeurs sont bel ce à quoi ils ressemblent : des intrigants qui ne cherchent qu'à nous nuire…
Et ceux-là, le Gédéon, c'est à coup de fourche dans le fondement qu'il les attend, que lui, ce qu'il voit de sa fenêtre, c'est une équipe fédérale sans doute et pour le moins maladroite dans sa communication, mais, selon le discours officiel tenu dans ULM Info, droite dans ses bottes quant au respect de la ligne insufflée par le charismatique président précédent.
Et si, d'aventure, il s'avérait, dans les faits et non pas dans les supputations fielleuses, qu'en effet ils s'en viennent à trahir nos idéaux, ceux pour lesquels l'ULM est né, alors, la fourche sera d'autant plus aiguisée. En attendant, le Biyanvrac a seulement compris que ce n'est pas hors de cette fédé qu'on agira dans son sens, bien au contraire ! Les ennemis de cette fédé sont avant tout ceux qui la quittent !