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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 10:05

54973-Life-Is-Simple.jpgAlors bon, il est écrit que l’ULM doit être simple de conception et d’utilisation. Et que du coup, c’est au nom de ce verset que des disent que la classis n’est pas ULM. « Mais non, tu vois bien, c’est tout compliqué tout complexe, que y’a des pièces en mouvement dans tous les sens, que c’est très compliqué à piloter, tout ça ». Ils n’ont pas tort, dans l’absolu, le Gédéon a lu récemment un instructeur hélico de renom, qui explique dans un article en ligne que t’as qu’à te démerder à le retrouver, qui essplique, donc, que « l’hélico, ça n’a qu’une envie, c’est de tuer son pilote ».

Bon. Y’en a des, ils savent ça, que ce machin veut les tuer, mais ils y vont quand-même en jouer. Biyanvrac va pas s’étendre, c’est pas le sujet. Aujourd’hui, c’est pas là. C’est sur le simple, même si ceci explique cela…

 

Alors bon donc, selon certains barbus de l’ULM, si l’ULM n’est pas simple, ce n’est pas un ULM. Ou alors, dans l’autre sens, pour que ce soit un ULM, faut pas que ce soit compliqué. Le Gédéon, il veut bien, il voit bien ce qui est simple. Simple, c’est ouvrir un robinet. Pas simple, c’est remplir une déclaration de revenus et patrimoine et que t’es qu’un pauv’ paysan comme voilà lui, avec des terres que t’exploites, des que tu loues, des que tu jachères, des biens que tu loues à droite à gauche, des vaches pour faire joli, des récoltes qu’il a pas plu cette année, un tracteur à crédit-bail avec option d’arnaque, une habitation que t’habites qu’à moitié, tout ça, faut payer l’sel… par’empe.

 

Tiens, son ulme à lui, pour aller faire le tour du bois : tu vérifies que y’a tous les boulons et draps, du t’assois dessus, tu tires la ficelle, tu comptes jusqu’à un certain nombre le temps que ce soit chaud, puis tu y vas. Vitesse de décollage, palier et approche, très simple : y’en a qu’une. En vol, si tu veux te donner l’air sérieux, tu vérifies ta symétrie… pis t’admires le paysage. Voilà une idée du simple, qu’on peut dire.

 

Mais alors, comme il veut comprendre, le Gédéon est allé voir un de l’ulme moderne, pour voir. Pas si moderne genre en forme de godemichet, non, juste un truc en tuyaux et draps, tout comme le sien. Simple, quoi. ULM, qu’ils disent. Puis il a fait le celui qui sait pas et veut voire comment ça marche. Déjà sur son internet, le mec se la raconte un peu, genre « instructeur d’aviation civile et des environs, labellisé fédé, qualifié radio, agréé jeunesse et sports et comité des fêtes », tout ça…

La machine, le mec lui explique comment ça marche, ce qu’il faut vérifier avant de s’assoir dedans, tout. Rien que ça, t’en as pour une demi-heure et encore, le mec dit que pour aujourd’hui on la fait courte ? Que faut des outils pour voir le moteur et une échelle pour mettre de l’essence. Par contre, la plupart des éléments structurels et de commandes sont masqués par du drap, donc on verra pas dans quel état c’est… Simple, quoi, ulme, quoi.

 

Et alors, enfin, on pose son cul. Avant même la mise en route du bourrin, commence toute une série de tests… « non mais allo, quoi » pour tester le téléphone, que pour l’instant, vu que le moteur tourne pas, y’a pas besoin, m’enfin les voilà avec ces trucs sur les oreilles, donc faut tester. Test que les portières sont fermées. ‘Fin, les « portières », les plaques de Tupperware qu’on a mis là pour comme si, pour être précis. Test de la pompe… alors ça, Biyanvrac, il veut comprendre. L’essence est dans les ailes, donc très au-dessus du moteur. Dans son idée, ça descend donc par gravité, ou alors faut qu’on explique. Bah là, non, on te nous a mis une pompe pour envoyer l’essence au moteur… test des instruments, des ceintures, des boutons tout partout, tout ça, bon. Mise en route, enfin, que voilà dix minutes qu’on cuit dans cet aquarium en plein soleil.

 

« XX (te dira pas où que c’était, veut pas d’ennuis), au parking pour la roulade vers la 86, rappel au point d’arrêt ». Alors, qu’il te dise : c’est un terrain ULM, y’a trois machines dans le seul hangar, personne en vue, c’est le matin tôt d’un jour où les gens travaillent (ou vont chercher leurs minimasossiaux, que c’est ça leur travail à des), mais bon, faut causer à personne dans la radio.

Point d’arrêt. Encore tout un tas de tests de ci et de mi, on roule en racontant qu’on roule, on s’aligne. « Plein volets ». Bon, on plein volette, on roule on décolle, pas quand on le sent comme ferait un pilote qui sent, mais quand le truc affiche les « paramètres » qui vont bien…

Et alors là, aussitôt le décollage et jusqu’au posé, qu’ils ont juste fait un tour de piste, ce ne sera qu’une liste incessante et interminable d’actions diverses et variées : et demi-cran de volets, et quart de cran d’arc vert et arc blanc et bille et pompe et dépompe et repompe et réchauffe le carbu et déréchauffe le carbu, reréchauffe, qu’on dirait qu’on est en train de démarrer une centrale nucléaire… tout ça en racontant à ton copain imaginaire où t’en es dans tout ce merdier. Et t’as jamais pu regarder dehors…

 

Enfin, au bout de trois minutes, l’annonce salvatrice : « On est en finaaaale, on est en finaaale, on est, on est… ». Ben pour le Gédéon, ça s’arrêtera là, il a compris ce qu’il voulait voir.

 

Ceux qui disent, comme ça, que la classis c’est pas ulme parce-que pas simple, faut qu’ils expliquent un peu ce qui est simple, que le Gédéon a dans l’idée qu’ils se sont un peu perdus en route…

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 06:22

800_2-dc9f1d01cb.jpgAh, la classe 6… l’hélicohuelle, comme dit le Gédéon, que pour t’expliquer encore une fois, voici : dans ULM, le « M », c’est « motorisé », que ça veut dire. Et alors, vu qu’un hélicoptère non motorisé, ça n’existe pas, Biyanvrac dit que le « M » est en trop, du coup c’est un « hélico UL », prononcé comme susditement.

Bon. On va pas revenir sur la façon dont ça s’est mis en place et tout, que finalement et le Gédéon amende son honorabilité, on dirait que ça se passe pas si mal et tant mieux !

 

On va causer aujourd’hui d’un fabricant des. Comme déjà dit, tout plein se lancent dans la bataille en parvenant à convaincre leurs actionnaires (qui sont en fait des mécènes, mais ils le savent pas encore, enfin si y’en a des qui viennent de le savoir, tu vas voir tu vas voir), que ça va tout casser, que d’ici peu, tout le monde volera en hélicohuelle, que y’aura plus rien d’autre qui compte et tout.

Et alors donc, parmi les ceux-là, y’en a un qu’il s’appelle BHR Aircraft Corporation. Déjà, ça le fait, le machin « corporation », que ça fait international et tout. La région Aquitaine, quand elle existait encore (elle respire encore, ok, mais plus pour longtemps), a accordé 1 million d’euros de subvention et des investisseurs privés ont posé 7 millions d’euros sur la table. Enfin, c’est ce que dit le journal « Sud-Ouest » et vu que le Gédéon n’a pas moyen de vérifier, il dit comme ça. Et alors, le BHR, splendides locaux tout neufs, une vingtaine de salariés, des ingénieurs, pilotes d’essais, tournées sur les salons et tout. Eurocopter n’a qu’à bien se tenir ! Enfin, d’Eurocopter, y’a plus, que maintenant c’est « Airbus Helicopters » que ça se dit. Ce qui ne veut rien dire, note bien, que ces hélicos ne sont pas des bus, mais enfin bon, on s’en fout.

Bon, ce BHR. Une petite dizaine d’années d’existence, donc bien avant que la classe 6 ne devienne une réalité. A la base, ils fabriquent un hélico que ça s’appelle le Fandango. Cellule autoporteuse en carbone, moteur Lycoming, bipale, biplace, 430 kg à vide pour 700 kg de masse maximale. Cette machine est destinée à être certifiée, pour concurrencer directement le Cabri, hélico français conçu par un de Eurocopter, qui commence à sérieusement faire de l’ombre au jusque-là indécrottable Robinson 22 états-unien.

Bon, prototypage, essais en vol, paperasses de certification, tout ça tout ça, ça prend du temps. Les actionnaires actionnent.

Aussitôt la classe, voici BHR qui annonce le sien, de jouet 6. Avec la même cellule que le Fandango. L’excellent magazine ULMiste, pour lequel le Gédéon travaille présentement, émit alors des doutes : peut-on conserver la même cellule autoporteuse en carbone (donc pas légère et incompressible), et gratter 150 kg sur la mécanique ? Bien sûr, on traita ULMiste de tous les noms, que c’est un scandale, faites-les taire et tout.

Soit, taisons-nous.

Sauf que. Sauf que, en mai 2013, BHR annonce l’homologation classe 6 de son Mustang (modèle allégé du Fandango, donc), et diffuse abondamment le document de référence de la DGAC ! Soit, ULMiste s’est trompé, il est possible de retirer 150 kg d’un hélico sans compromettre sa sécurité ! Soit.

Voici donc notre BHR Aquitain qui expose ses hélicos sur son site et les salons, comme suit : le Fandango certifié en CNSK (en attendant une certification sans restriction) et le Mustang homologué ULM (ils disent « certifié », que ça fait mieux, mais bon…).

Et nous voici à Blois, en 2013. Le Mustang vole tout plein tout beau jaune et propose d’ailleurs des démos qui cassent pas des briques…

Mais alors, ce Mustang, il est immatriculé « F-WHAF ». Tout le monde devrait donc se demander quoi ni qu’est-ce : pourquoi qu’il est pas identifié ULM ? … des clous ! La presse, unanime, reporte avoir vu voler le Mustang ULM, enfin homologué pour la plus grande joie des clients, la fédéplume se félicite de l’arrivée de ce nouveau dans la famille, des vidéos « journalistiques » circulent sur internet dans lesquelles le type de BHR annonce (la voix un peu tremblotante quand-même), que le truc est « éligible classe 6 ».

 

Tous ? Eh non, on a toujours le petit Gaulois de la presse ULM, qui dit comme ça dans sa livraison de septembre 2013, dans le compte-rendu de Blois, à propos de ce Mustang : « il est affirmé qu’il a obtenu son homologation classe 6 depuis fin mai, pourtant, la machine est immatriculée en « F-W », parce-que la pesée de la DGAC a établi qu’elle est trop lourde pour être un ULM. Ce qui n’empêche nullement le fabricant de le vendre comme tel… on vit une époque formidable ! »

Comment ULMiste a su ? Tout simplement en passant un coup de fil à la DGAC, ce qui est le b-a ba du métier…

 

Malgré cela et parce-que les gens ont envie d’entendre ce qu’ils veulent entendre et non pas la vérité, des clients ont fait des chèques pour acheter leur beau Mustang ULM. Tu parles, tout les magazines (sauf un, mais faut pas le lire, c’est caca) et même la fédé a dit que c’est un ULM, alors !

Dans l’intervalle et pour la petite histoire, le Fandango, dans la même veine, n’a pas obtenu sa certification CNSK, mais BHR affirme quand-même que mais si ! Le Gédéon sait comment la supercherie a fonctionné mais ne dira rien, c’est dans les mains de la justice et faut pas commenter.

 

Bah voui, que en juillet 2014, les actionnaires ont dit stop, on coupe tout. Du coup, liquidation judiciaire, et plainte au pénal des actionnaires contre les dirigeants. Et pourquoi la plainte ? Pour avoir laissé croire à tous, y compris aux actionnaires, que les machines avaient bel et bien reçu les certifications et homologations prétendues en produisant des documents à la véracité douteuse…

 

Le Gédéon, y dit ça y dit rien, mais s’il comptait parmi les ceux qui ont fait des chèques, il associerait dans sa plainte les organismes qui ont prétendu que le Mustang était bien homologué classe 6, que ça fait d’eux des complices objectifs des mensonges de BHR…

 

 

Billet publié dans ULMiste n°17

 

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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 13:15

logo_dgac.jpg« La DGAC, c’est rien que des méchants, des nuisibles, des qui veulent notre mort, tout ça ». Voilà ce qu’on entend ici ou là et surtout partout, à propos d’une administration qui, constitutionnellement, est au service des usagers, comme toutes les autres et non pas l’inverse, comme ça se constate pour d’autres, parfois, que dit le Gédéon.

Alors bon, ainsi, la DGAC serait, à l’instar d’autres administrations (fisc, affaires agricoles ou autres), uniquement mue par la volonté de nuire aux pauvres petits pilotes que nous sommes. Pourtant, Biyanvrac, qui observe et a de la mémoire, constate que non seulement il n’en est rien, mais, dans une mesure certaine, ce serait même à peu près l’exact opposé. Tiens, la dernière en date, par exemple : le renouvellement des cartes d’identification, que l’on continue à nommer « jaunes » alors que voilà plus de dix ans qu’elles sont devenues blanches. Jusque-là, fallait renouveler tous les deux ans, jusque-là. C’était un moyen, pour les fonctionnaires, de savoir où en est le parc de machines, que vu que c’est pas certifié, ces bêtes-là, nos ulmes, bah fallait bien un moyen de savoir qui vole, qui s’est croûté, qui a transformé son ulme en barnum, etc. Bon, très bien. Ben dis-donc, maintenant, y’a plus ! La carte « jaune », qui est devenue blanche, l’est tout à fait complètement, désormais : carte blanche ! On n’a plus rien à déclarer, c’est valable à vie, faudra juste, bien sûr, la modifier en cas de cession.

Et alors, tiens-toi bien, personne ne l’avait demandée, celle-là ! La fédé qui affirme passer son temps à prendre notre défense face à une administration tatillonne et justifie ainsi son train de vie, aussi surprise que toi, la fédé, sur ce coup-là.

Et, tiens donc, remontons dans l’histoire. L’arrêté de 1998, par exemple. Il y avait moins de 4000 adhérents à la fédé, en ce temps-là, que ses dirigeants étaient tellement pourris (du moins, ça s’était tellement su), que les ULMistes ne s’y reconnaissaient plus. Et alors donc, cet arrêté qui faisait passer l’ULM d’un cadre réglementaire très limité à un qui l’était beaucoup moins, bah ils l’ont fait tous seuls, à la DGAC, sans que personne ne demande vraiment. Tout juste un petit « détail » de rétroactivité prétendue a-t-il été éliminé par un cabinet d’avocats, mais pas sur ordre de la fédé de l’époque, non, sur l’initiative et les deniers personnels d’un pro de l’ULM, Pascal Chanéac, qui s’est depuis cassé la pipe en auto. Salut Pascal et merci encore !

Donc, sur ce coup-là, la DGAC a été sympa de sa propre initiative et sans qu’on lui demande. Et aussi, tiens, l’arrêté de 86, qui posait définitivement que l’ULM français ne sera pas certifié et que ses pilotes n’auraient pas à payer leur racket à la médecine aéronautique. En 86, la fédé était symbolique et l’ulme encore plus… pourtant, c’est la DGAC, toute seule encore, qui a décidé de nous foutre la paix ! Et aussi l’arrêté sur les terrains ULM, etc., etc.

Et donc, aussi loin qu’on remonte et quel que soit le sujet, la DGAC a toujours été bienveillante à notre égard. Faut-il dire merci merci ? Sans doute, mais peut-être, aussi, pouvons-nous nous poser la bonne question : pourquoi ?

Là, le Gédéon, langue de tepu comme d’habitude, va te dire : parce-qu’ils ont pas envie de bosser, tiens ! T’imagines le tableau si les 16 000 ULM français étaient certifiés ? Le boulot que ça serait ? Mettre un coup de tampon sur une carte « jaune » tous les deux ans, même ça ils avaient plus envie de faire, alors tu vois le genre !

Par contre et réciproquement (salut Pierre), il y en a des, de nuisibles. Du côté de l’Europe, si tu vois le genre. Ceux-là, oui, ils nuisent, dans tous les domaines, tiens. Non pas que le Gédéon soit antieuropéen ou quoi et de toutes façons ses opinions, il les garde d’autant plus pour lui qu’il n’en a pas, d’opinion… mais en tous cas, comme de plus en plus de gens, il pense, le Gédéon, que cette Europe-là, si elle nous empêche de nous foutre sur la gueule comme on l’a fait pendant des siècles, tant mieux. Quitte à ce qu’on unisse nos forces pour aller taper sur la gueule des autres, comme on le fait depuis 70 ans, surtout si les autres sont des bazanés...

Mais enfin, pourquoi que, pour pas se foutre sur la gueule (entre nous, donc), il faudrait qu’on mange la même pomme à la même heure d’Oslo à Lisboa, ou qu’on vole sur le même avion, avec le même stocolant dessus, avec le même permis et les mêmes contraintes inventées par des qui ne savent même pas comment ça vole… hein, pourquoi ? Alors là, oui, la fédé fédète et se défend contre ces méchants. Et merci. Et bon courage… et vive la FFPlUM et longue vie à son président !!! (NDLR, aucune ironie ici !)

Mais, de toutes façons, c’est perdu d’avance, tôt ou tard ils auront le dernier mot, comme ils l’ont dans tous les domaines, à un moment ou l’autre…

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 12:23

 

100_0821.jpgHa ha, une histoire belge ! Ne te trompe pas, le Gédéon n’est pas du genre à se jeter dans la nasse et à suivre le troupeau. Donc à se moquer des Belges juste parce-qu’ils sont Belges et qu’il est français, donc jaloux et frustré. Non. Pas de ça chez lui. Biyanvrac aime les Belges, l’a déjà dit et montré.

Et là, tu le sens venir, le voici, le voilà, crac, tadaaaaa, il arrive, toc-toc : « mais ».

 

Mais, donc. Ornicar aussi…

 

Mais, faut admettre que, parfois, les Belges ont le chic pour donner le fouet, tout ça. Si, par exemple, ici, par exemple :

Depuis hier, les Belges ont une règlementation paramoteur. Le Gédéon a vu sur le Facedebouc du magazine qui le publie que « les paramotoristes belges ont leurs règles ». Bon, il est jaloux, il aurait aimé la trouver tout seul, celle-ci. Si, que tu vas voir qu’on leur met bien profond, avec ces règles et que du coup tu vas voir ce que ça va faire.

Mais bon, donc, pour commencer, on a dit, une petite histoire belge authentique, et après, non, c’est du sérieux, tu verras. En préambule au bla bla de 14 pages, voici la définition du paramoteur au Royaume de Belgique, que tu vas halluciner, y’a quand-même bien une trentaine de personnes, à la louche, qu’a du relire le texte avant sa parution !

« Paramoteur : un aéronef léger « foot-launched » de type monoplace ou biplace qui se compose d'un parapente souple et d'un système de propulsion porté sur le dos ou monté sur une construction sur roue. »
Alors, oui, certes, les Belges, comme d’autres pays, n’ont pas leur langue à eux et du coup ils usent celles de leurs voisins. Et alors, pour se comprendre tout à fait sans se taper dessus, ils font en anglais. Why not? Waillenote, mais encore faudrait-il, pour cela, comprendre ce qu’on dit. « Foot-launched », ça signifie en français « décollage et atterrissage à pieds ». Donc, pour la Belgique, le paramoteur est un aéronef comme ça, à pieds. Sauf que dans la même phrase, on dit que c’est un truc à pied qu’on peut mettre sur des roulettes et, un peu plus bas, que le biplace peut peser jusqu’à 200 kg à vide hors carburant ; pour décoller ça à pieds, va falloir se lever tôt !

 

Fin de l’histoire belge, soyons sérieux, main’nant.

 

Bon, en gros, les règles du paramoteur sont les mêmes que pour les autres ULM, qu’on en a déjà parlé ici : visite médicale aéro, manuel d’utilisation/entretien, carnet de vol, carnet de route machine, test en vol calendaire, tout ça, comme l’avion.

Sinon ; vols exclusivement en espaces non contrôlés et hors zones à statut particulier ; vols acrobatiques interdits, donc Slalomania, out!, terrains temporaires aux exigences plus épaisses que pour les terraines permanents en France, mais c’était déjà le cas pour les autres ULM. Par exemple, un terrain temporaire, qui doit être déclaré et agréé et tout ça, bon, ne peut pas se trouver à moins de 300 m d’une habitation. Un paramoteur ne peut donc décoller que d’une parcelle libre de toute habitation, d’un diamètre de 600 m au minimum. Pour trouver ça en Belgique, à part dans les Ardennes (Alpes Belges), va falloir courir ! Et en plus, le nombre de mouvements y est limité, sans que l’on sache qui va compter…

Ah oui, d’ailleurs, le paramoteur, en Belgique, n’est pas rattaché à la fédé ULM, c’est la loi d’hier qui le dit, mais à la fédé paramoteur. Diviser pour mieux régner, les Belges savent faire, c’est dans leur ADN et c’est la raison pour laquelle les technocrates européens se sont installés chez eux…

 

Bon, pour faire court. C’était quoi, depuis 30 ans, le paramoteur en Belgique ? Il n’existait pas officiellement. Donc, on lui foutait la paix. Il volait sur les terrains ULM, n’était pas immatriculé, restait hors espaces réglementés, bien tranquillement, se formait selon les standards internationaux qui ont fait leurs preuves, organisait des rassemblements et des compétitions et unissait quelques centaines de pilotes, tout ça. Bon. Mais certains, comme d’hab, voulaient pouvoir se mettre des galons sur les épaulettes et surtout, qu’ils disent, s’assurer. Bon là, la solution existait, il suffisait de passer le brevet ULM paramoteur français et s’assurer en France. Ce que font la majorité des pilotes ULM francophones des autres classes d’ULM en Belgique.

Le paramoteur était donc peinard. Que là, crac, un 9 juillet, donc en départ de saison, on lui dit, paf : « tu ne voleras pas cette année ».

 

Ben non. Que pour voler cette année, il faut d’abord nommer les moniteurs transitoires qui seront habilités à délivrer le brevet. Puis passer le brevet, théorique et pratique. Puis la visite médicale. Puis faire agréer ta machine, que pour ça tu devras présenter un manuel d’utilisation, que aucun constructeur ou presque ne fournit… tout ça. T’es pas sorti des ronces…

 

Ou alors, tu es déjà pilote paramoteur dans le système français et tu restes en règle en Belgique.

 

Et alors, donc, seule solution viable qui fait qu’au final c’est le paramoteur français et la FFPlUM qui sont les grands gagnants de l’affaire : les paramotoristes belges purs et durs, donc ceux qui ne sont jamais posé la question des lois, vont devoir opter pour le moins contraignant, donc le système français. On va donc compter quelques centaines de paramotoristes et paramoteurs de plus cette année en France.

 

On leur envoie nos contribuables, ils nous renvoient leur ULMistes !

 

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 12:37

 

Le Gédéon t’a déjà causé du parachute et de ce qu’il en pense, notamment ici.

 

Pour résumer, on dit, ici ou là, que le parachute ne sert que si on a fait le con et qu’en conséquence, on peut s’en passer pour peu qu’on fasse pas le. Imparable. Sauf que, résumons toujours, le Gédéon pense que les cons ont aussi le droit à une seconde chance, eux comme leur passager, du reste. La peine de mort a été abolie, même pour les cons. Et d’ailleurs ça fonctionne : le parachute sauve tous ceux qui s’en servent dans de bonnes conditions.

 

Biyanvrac pensait la cause entendue, non pas suite à son blabla, mais juste grâce à une certaine idée du bons sens à peu près universel.

 

newsletter_securite_juillet_2014-1.jpgSauf que. Sauf que, dans le bulletin de sécurité mensuel de la FFPlUM initiative louable que le Gédéon applaudit des quatre mains, on peut lire en ce pas très joli mois de juillet que « le parachute n’est pas un dispositif de sécurité. » Au contraire, nous dit la fédéplume, de l’antidérapant sur les marchepieds des ULM trois-axes ou de la ceinture de sécurité ; sans développer.

 

Petit cours magistral sur la sécurité : selon le Littré « ensemble de mesures destinées à éviter un accident ou un dommage éventuel ».

 

Il faut ici distinguer la sécurité active de la sécurité passive.

 

 

 

Sécurité active :

 

Dite « sécurité préventive » ou « primaire », ce sont les mesures que l’on prend en amont pour éviter la survenance d’un accident. Restons en l’air, ce sont les mesures réglementaires que l’on prend pour que tout se passe bien : formation sérieuse, règles de l’air (prévention des abordages, conditions VMC, radio sur terrains contrôlés par exemple), etc. Mais aussi dès la conception de la machine : comportement sain en toutes circonstances, confort, visibilité, niveau vibratoire, freinage, vitesse minimale, etc.

La sécurité active est donc ce qui participe à l’évitement de l’accident. Nous sommes dans la première proposition du Littré « éviter un accident ». Dans le postulat de la fédé, le marchepied est un élément de sécurité active.

 

Sécurité passive :

 

Dite « sécurité palliative » ou « secondaire ». Ben voilà, crac, malgré les mesures de sécurité active, un a fait le con (plus ou moins) et paf, voilà l’accident qui arrive. Bon bah, là, on a pitié du qu’à merdé et on lui propose un certain nombre d’éléments qui vont limiter les conséquences de sa bévue : ceinture de sécurité, appuie-tête, airbag, renforts latéraux, casque, extincteur, etc. La sécurité passive est donc ce qui va permettre de limiter les effets du merdage. On est dans la seconde proposition du Littré « limiter… un dommage éventuel ». Dans le postulat de la fédé, la ceinture de sécurité est bien un élément de sécurité passive.

 

Mais alors, le parachute, il va où dans tout ça ? Selon la fédé, nulle part. Ce n’est « pas un dispositif de sécurité ». Donc, ni active, ni passive. Pourtant, le Gédéon a dans l’idée que selon ce qu’il vient de rappeler (sans rien inventer bien sûr, il s’agit de données universellement admises), le parachute serait bien un élément de sécurité passive. Ou pas ?

 

Alors bon, la fédé sort le fameux argument des opposants au parachute (si, ça existe…), qui disent comme ça, donc que « oui mais si t’as pas fait le con t’en as pas besoin et que du coup, avec le, tu peux faire un peu plus le con que si t’en avais pas ». Certes, cela existe, sur la route on nomme cela le « syndrome ABS ». Tu appuies un peu plus parce que tu sais que ton auto va un peu rattraper tes conneries.

 

Et alors ?

 

Et alors, le Gédéon s’en est déjà expliqué. Et alors, on va encore dire que Biyanvrac fait du « antifédé primaire ». Il répète donc que, selon lui, le véritable ami est celui qui te dit que tu merdes quand tu merdes, selon lui. Pas celui qui applaudit à chacune de tes paroles. En ce sens, du reste, Biyanvrac se réjouit d’avoir beaucoup d’amis, notamment du côté de Maisons-Alfort !!!

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 22:56

crash04.jpgOn observe cette année un nombre important d’accidents d’ULM. C’est-à-dire, comme d’habitude. Et alors, comme d’habitude, on y va des commentaires plus ou moins éclairés « pourtant, c’était le meilleur d’entre nous, il avait une grande expérience, tout ça »…

Bah oui, comme d’habitude, que les ceux qui nous représentent considèrent que mourir en ULM est une habitude, une fatalité… et va même jusqu’à estimer que quand il y a moins de 25 morts, c’est une « bonne année ». Biyanvrac a dans l’idée que la seule vraie bonne année ce sera quand il y a aura 0 mort.

 

Mais bon, le Gédéon voudrait donc nous entretenir ici de ce qu’est l’expérience. Apparemment, pour certains beaucoup, elle ne se mesure qu’au nombre d’heures de vol.

« L’expérience est comme une lanterne accrochée dans le dos, elle n’éclaire que le chemin parcouru ». Dit Confucius. Le Gédéon a déjà expliqué combien il trouve qu’il est con, ce Fucius. En effet, outre que le postulat lui semble discutable, il a dans l’idée, Biyanvrac, qu’éclairer le chemin parcouru permet au moins aux ceux qui suivent d’y voir clair, pour peu qu’ils s’approchent suffisamment de la susdite lumière.

 

Or donc, en aviation, on considère que l’expérience se mesure en heures de vol. Prenons, par exemple, un pilote de ligne. En fin de carrière, son « expérience » peut se compter en dizaines de milliers d’heurs de vol. Pendant ce temps, l’ULMeux moyen aura cumulé un millier, s’il vole régulièrement. On peut donc poser que le lignard a une bien plus grande expérience que l’ULMeux. Et que donc, dans une situation difficile, il s’en sortira mieux, ou du moins on attendra de lui qu’il.

Et c’est ce qu’on lit, encore ces jours-ci et comme d’habitude, à propos d’un Batave conducteur d’avion léger type ULM qui s’est vautré voici quelques jours et s’occis, ainsi que sa tendre. « Il avait pourtant beaucoup d’expérience ».

 

Et alors bon, outre que l’expérience ne protège pas en soi, il convient peut-être de voir un peu de près de quoi on cause… pilote de ligne, c’est le gars qui conduit l’avion sur le tarmac, le décolle, appuie sur des boutons pendant quelques heures en causant dans le poste, puis reprend les commandes pour poser le truc. Au total, sur un transatlantique qui alimente son carnet de vol de 8 heures, il aura piloté parfois moins d’une heure. En termes de pilotage, il n’a donc pas accumulé 8 heures, mais 0,75… sur le type d’avion concerné, bien sûr, ce qui ne lui sera d’aucune utilité sur un avion léger.

Un commandant de paquebot sera-t-il forcément bon en jet-ski ? Un routier doué sur un kart ? Certainement pas !

 

Aussi, plutôt de s’offusquer que le gars puisse se planter alors qu’il a des dizaines de milliers d’heures, sans doute faut-il plutôt essayer de savoir combien d’heures il compte sur le type de machine concernée par le gag. En l’occurrence, on n’en sait rien. 100, 200, 500 ? En tous cas certainement beaucoup moins que dans son autobus à ailes, à moins qu’il n’ubiquite.

Ensuite, ces heures de vol, en quoi consistent-elles, faut-il se demander ? Si elles se résument à des vols de balades en ligne droite au GPS, d’un aéroport à l’autre (ce qui est probable, vu que dans son pays on ne peut guère voler autrement), cette expérience-là, quel que soit le nombre d’heures, ne pèse guère face à la gestion d’un incident tel qu’une panne moteur au décollage, puisque c’est de ça qu’on cause.

 

En revanche, le celui qui ne cherche pas à accumuler les heures de vol pour les heures de vol mais travaille, à chacun de ses vols, ses acquis, en tentant de les faire croître, lui, tu peux monter dans son avion, il te plantera moins souvent suite à une pannouille au décollage. Le Gédéon t’en met son billet !

 

« Mieux vaut une tête bien faite que bien pleine », dit Montaigne, qui ne savait pas qu’on peut voler. Le seul souci, c’est que pour connaître Eyquem, il faut aussi une tête un peu pleine…

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 13:16

volez.JPGAlors voilà, « Volez ! » a cessé de paraître. Pour dire une banalité, le Gédéon rappellerait bien que tout a un début, un milieu et une fin, mais enfin, bon, de fin, ce sont surtout les entreprises qui en ont, de fin, en ce moment et sous nos cieux. Les petites, les celles qui raquent 70% de leur chiffre d’affaires pour entretenir un Etat européen dirigé par des non-élus et qui décide unilatéralement de ce qui est bon pour lui.

Alors bon, voilà que ça commente, sur le fora, listes, rézosiciaux et tout ce genre de trucs qui font que les gens glandent au frais de leurs salauds de patrons qui triment pour leur sortir leurs salaires pendant que eux s’inventent une vie parallèle sur la toile. Si, si, tu peux vérifier par toi-même, tous ces machins de discussions passablement stériles sont le plus actifs aux heures de bureau… et crac. Que le week-end, pendant les vacances, pendant Pujadas, y’a plus personne, on a autre chose à faire.

Donc. « Oh quel dommage, quel beau journal qui disparaît, ah là là, quand-même, ma bonne dame, on va le regretter, merci Dominique pour ce que tu as fait, tout ça tout ça. » Certains tentent de grandes théories sur le pourquoi du comment, sur ce qu’il aurait fallu faire, etc. Ça, y’en a toujours, des ceux qui savent après coup ce qu’il aurait fallu faire. Quel dommage qu’ils ne se manifestent qu’après-coup, pour le coup.  

M’enfin, le Gédéon, lui, se pose une question. LA question. Combien, parmi ceux qui pérorent, l’achetaient régulièrement, le « Volez ! » ? La réponse est évidente, vu que pas grand monde… sans quoi, le truc aurait continué de paraître. Ou pas ? Un journal qui va mal est un journal qui n’a plus de lecteurs. Donc, plus d’annonceurs, auxquels on peut raconter des balivernes pendant un temps, mais qui finissent par comprendre certaines réalités. Biyanvrac a le cul propre, si tu veux savoir, lui achète, chaque mois, tout ce qui paraît en matière d’aéronautique de loisirs. Non pas par soutien, mais par passion et soif d’apprendre. Quand on pratique un loisir aussi technique et exigeant que l’aviation légère, lire la presse spécialisée devrait être considéré comme un devoir. Surtout si l’on observe le coût ridiculement bas par rapport à celui d’une pratique réelle et soutenue de l’aviation légère. Lire toute la presse aéro revient, en une année, à l’équivalent de 3 heures de vol, quand on sait compter. Et se tenir informé de l’actualité, des évolutions réglementaires et de leurs explications, lire des récits, des témoignages, des articles pratiques, accroît la culture, donc la sécurité.

Nous avons en France l’immense privilège de bénéficier d’une presse aéro pléthorique qui nous est enviée par le monde entier. Et nous la boudons. Alors, quoi, ferait-elle mal son travail ? Ou bien expliquerait-elle mal son travail ? Parmi les explications des experts anonymes d’internet, on cause de la concurrence dudit internet. Ok.

Le Gédéon te propose une métaphore : ton boulanger, au bas de ta rue ou au village, gagne bien sa vie grâce à toi qui lui achète son bon pain frais sorti du four à bois, pétrifié d’une farine sélectionnée avec soin et d’origine contrôlée, qui se lève à 3 heures du matin pour que tu aies ton bon croissant bien chaud bien croustillant avant de prendre ton RER.

Bien.

Maintenant, imagine que, juste à côté, s’installe une « boulangerie » qui te sert ton croissant et ton pain gratos, qui plus est livré où que tu sois et à l’heure que tu veux, immédiatement !

Pas besoin de sortir de la cuisine à Jupiter pour comprendre que, très rapidement, le boulanger qui te fait payer et t’oblige à te déplacer jusque dans son bouclard va très rapidement mettre la clé sous la porte !

Et pourtant, de clé sous la porte, point. En tous cas pas pour cette raison. Pas uniquement. Et même à la marge, seulement… 

Pourquoi ? Que le pain qu’on te livre direct dans ta pogne où que tu sois, gratos, il est pas le même que celui du boulanger, le pain ! Il est fait d’une farine d’autant plus douteuse qu’elle est fournie gracieusement par le minotier qui, justement et comme de par hasard, a mis sa belle pub polychrome et envahissante sur ton pain à toi que t’es en train de te péter le bide avec. Et, qui plus est, pendant que le boulanger, lui, se lève et pétrit avec soin, l’autre est roulé sous l’aisselle d’un stagiaire qui demain ira trouver à se faire exploiter dans un autre truc du même genre…

Alors bon, y’en a des, boulangers, qui se disent que la solution est de faire comme le voisin. Ceux-là en meurent. D’autres continuent sur leur lancée, voire améliorent encore leur bon pain frais, et s’en sortent encore mieux. 

Le Gédéon ne va pas te dire ici ce qui constitue une bonne presse. Il n’y a qu’à observer les ventes, qui se ressentent aisément, pour comprendre. Mais, avec sa petite expérience (le Gédéon est né dans Vol Moteur, a poursuivi dans ULM Info puis désormais dans ULMiste)…

Tiens, ULMiste, justement, cette espèce d’Arlésienne qui paraît quand il a le temps et fait chier grave avec ses retards permanents, ses dates approximatives et ses annonces parfois bidon…

Biyanvrac te livre un scoop, tiens, pour toi tout seul : ce mag, propriété de son propriétaire, a cessé toute relation avec son éditeur, qui du coup a été mis en liquidation, vu que c’est ULMiste qui le faisait vivre. Le proprio continue donc seul, avec une nouvelle structure, et ça va revenir vite avec de belles surprises !  

Volons un coup !

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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 16:45

 

Bon, le Gédéon s’est promené sur la toile et a trouvé ça : http://competulm.blogspot.fr/2014/02/inscription-au-cdf-2014-et-disposition.html

 

Dossier d’inscription aux championnats de France 2014. On y découvre que, cette année, les frais d’inscription sont offerts aux équipages féminins. Biyanvrac, comme tous les hommes, ne comprend rien aux femmes. Aussi, il aimerait qu’une ou deux lui explique : depuis que l’homme maltraite la femme, donc depuis toujours, celle-ci se bat pour avoir les mêmes droits que lui. Soit et fort bien. Et, dans nos contrées en notre époque, la femme a obtenu cette égalité de droits. Et, dès qu’une inégalité est constatée, elle maintient la pression et manifeste son courroux.

 

Alors bon, ici, voici que la fédé instaure une inégalité de droits entre l’homme et la femme. Le Gédéon espère donc que la commission « femmes » de la FFPlUM va monter au créneau pour dénoncer cette scandaleuse inégalité !

 

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 12:28
tower_of_babel_170113154.jpgLe Gédéon continue d’observer le monde tel qu’il va, du bas de son abîme d’incompréhension et des sommets de sa soif de comprendre. Or, aujourd’hui, voilà qu’il constate qu’il lui semble qu’on arrive au bout d’un truc. Et qu’il ne voit pas bien, le Gédéon, où c’est que ça s’arrête, ce machin, si toutefois ça doit s’arrêter, ni, surtout, comment.
Alors, attention, il ne s’agit nullement, dans son esprit embrumé, de considérer que c’était mieux avant. Ça, ce sont ses détracteurs qui le disent pour justifier le fait qu’ils font semblant de ne pas comprendre où le Gédéon veut en venir. Aussi, pour régler la question une fois pour jusqu’à la prochaine fois, non, le Gédéon ne pense pas que c’était mieux « avant » (avant quoi, d’ailleurs ?) et non, le Gédéon ne veut en venir nulle part. Nul projet, ni à court ni à long terme, de lavage de cerveau ni de transmission subliminale de message et du reste, comme tous ceux qui font usage de leur cervelle, Biyanvrac se contredit plus souvent qu’à l’accoutumée…
Bon, mais alors, aujourd’hui, donc. Biyanvrac a vu la naissance de nos jouets. Aux débuts, c’était bien imparfait, n’est-ce-pas ? Tellement que, pour parfaire la chose dans une logique toute Darwinienne, nos jouets écumèrent abondamment des gens dont le seul tort fut de faire confiance à des sciences qui les dépassaient d’autant plus que personne, alors, n’en avait précisément défini les contours. On cause ici des débuts de l’aviation, bien sûr, que l’apparition de nos jouets en tuyaux et chiffons (si, à l’origine, c’est exclusivement du chiffon et du tuyau), c’était bien après qu’on ait compris comment ça marche. Ce qui n’a, note bien, empêché personne de considérer que les anciens n’avaient rien compris et de produire, du coup, des aberrations aériennes qui tuèrent tout autant qu’aux balbutiements. Le seul problème avec nos ulmes est que ça tua non plus seulement le fautif, mais aussi ceux dont la seule faute (notable au demeurant), aura été de faire confiance à des allumés du cigare improvisés fabricants d’avions. Là, pour le coup, c’était d’autant moins « pire avant » que cet avant perdure toujours ! Si, si, en 2013, il y a toujours des jardiniers qui s’improvisent concepteurs de machine volante et te me nous vendent des plans d’aéronefs qui n’ont jamais volé que dans leur onirique imaginaire. Mais enfin bon, le Gédéon va dire que s’il y en a des qui achètent, c’est toujours le père Darwin qui est à l’œuvre…
 
Résumons : voilà près d’un siècle que l’on a, globalement, déjà tout compris de l’aérodynamique et que les quelques découvertes qui apparaissent encore ne concernent que des fioritures et ne remettent rien de fondamental en cause. Voilà. Il y a 90 ans, on savait déjà faire voler un avion à plus de 200 km/h avec 30 cv. Puis, ça a évolué, passé le mur du son, transporté 800 personnes au presque mur du, tout ça, mais, sur la foi des mêmes principes que ceux qui furent compris pour faire voler le premier homme qui vola et ici le Gédéon ne prend pas parti vu qu’on ne sait toujours pas avec la rigoureuse certitude de la science qui ce fut.
Ainsi donc, depuis déjà quelques décennies, ça stagne. Et si l’ULM a évolué dans le temps, ce n’est certainement pas parce-que la science a progressé, non, c’est seulement uniquement, indiscutablement et conjoncturellement parce-que le cadre réglementaire a changé. Ainsi, s’il était impossible de faire voler un ULM de 472,5 kg (HT) de 65 à 250 km/h il y a 20 ans, ce n’est certainement pas parce-que la science ne savait pas faire. Non, la science savait. Le seul truc est que, depuis 1998, cette chose peut ulmer. Et alors, le progrès, du coup, se trouve dans les téléviseurs placés devant le pilote pour lui montrer en image de synthèse en trois pixels ce qu’il avait jusque-là à travers son pare-brise, par exemple. Ou bien encore lui permettre de se taper une sieste pendant que son avion vole tout seul, asservi à des technologies merveilleuses qui fonctionnement merveilleusement mal.
On est donc dans la nanoscience et non plus, depuis longtemps, dans le domaine de vol ou le pilotage.
 
En revanche, il est des choses qui, dans le même laps de temps voire moins, ont progressé de façon spectaculaire pour arriver aujourd’hui à un point tel qu’il est difficile de s’imaginer qu’il puisse y avoir encore un cap remarquable à franchir. Restons bien sûr dans l’aérien.
 
Le base jump, par exemple. Quoi, comment tu dis-tu ? « C’est pas du vol, ça tombe ! » Oui. Et ton ulme, il fait quoi, s’il n’a pas un moteur ? Il tombe. On est donc dans du vol, avec juste une finesse un peu beaucoup légèrement inférieure à la tienne, exception faite de l’autogire.
Or donc, ce truc. On saute d’une falaise, on choit donc, on ouvre son parachute. Les premières tentatives ont eu lieu dans les années 1970, mais voilà à peine dix ans que ça se développe et progresse. Ces mecs-là te me se sont ajoutés des ailes, qu’on dirait qu’en fait ils s’élancent de leur falaise avec le duvet dans lequel ils ont passé la nuit. Bon, alors au début ils suivaient la pente à distance raisonnable. Puis ils se sont approchés. Approchés. Approchés à un point tel qu’on ne voit pas quoi comment ils peuvent faire mieux désormais, sauf à percuter, ce qu’ils commencent à faire, à l’insu de leur plein gré… voilà un domaine dans lequel, par exemple, il est difficile de faire mieux. Ou pire, selon.
La voilure tournante, aussi, à l’instar de la voilure paralysée (comme disent les ceux qui tournent), a tout compris depuis longtemps et ne progresse plus que sur les points de détails nanotechnologiques susmentionnés. Là aussi, tu peux rester dans ton machin en le regardant voler, que y’en a que ça amuse.
 
Nous sommes donc en fin de cycle.
 
Que dit le Gédéon. Une fin de cycle qui fait que les seules progressions se trouvent dans des détails électroniques et les prix de nos jouets…
Pourtant, il est des domaines dans lesquels l’évolution suit son cours. Des domaines dont on n’a pas encore tout exploré, ni découvert : le pendulaire et le parapente (à moteur, pour rester ULMiques). Là, nous avons des sciences qui ne sont enseignées dans aucune école, qui avancent à coups « d’essais – erreurs » et montrent des évolutions spectaculaires, dont la fin de cycle est encore sans doute loin. Les parapentes actuels te me nous offrent des performances supérieures à celles des ailes delta standard, tout en octroyant à leurs heureux utilisateurs une sécurité passive très meilleure que celles des ailes les plus sûres il y a seulement dix ans. Et alors, le pendulaire ! Qui aurait prédit, il y a 15 ans, que l’on verrait des machines capables d’une plage de vitesse de 1 à 3 sans aucun dispositif hypersustentateur ?
 
Donc, fin de cycle, oui. Mais pas pour tout le monde. Pas encore…
Billet publié dans ULMiste n°16 

 
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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 10:49

 

green-frog.jpgBon, la grenouille et le bœuf, tu connais. La Fontaine, qui comme à son habitude s’inspirait d’auteurs Antiques, nous raconte l’histoire de cette grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf et en crève. Bon, la morale de l’affaire, c’est que chacun doit rester à sa place, tout ça. Que si on y regarde bien, c’est assez réac’, comme morale, mais enfin, c’est d’époque.

 

Ici, le Gédéon s’interroge. Pourquoi qu’elle veut enfler, la grenouille ? Hein, pourquoi qu’elle veut ? Parce qu’elle le voit, le bœuf, tiens !

 

Imaginons un monde où grenouilles et bovins vivraient chacun de leur côté, tranquillement. Grenouilles à l’étang et cornues au pré, avec un genre de haie infranchissable au milieu. Bah, tout le monde serait content, ou pas ?

 

Pourquoi donc que les petits sont complexés d’être petits ? Parce qu’il y a des grands et qu’ils vivent avec, tiens ! Les Pygmées, peuple admirable qui se meurt d’ailleurs - mais on s’en fout - sont bien contents d’être Pygmées. Pour une raison simple : ils le savent pas. Du moins, pendant longtemps, avant que des plus grands viennent les emmerder, ils ignoraient qu’ils étaient petits, puisqu’ils font tous la même taille.

 

Bon, t’as compris, que les frustrations viennent de la conscience de la différence. Laquelle ne vient que de la fréquentation.

 

Bon.

 

Et l’aviation, dans tout ça, que tu te demandes ? Si t’es intelligent et le Gédéon ne doute pas que ce soit le cas, puisque tu le lis, tu as compris la suite. Qui suit ainsi :

 

- Les avions de loisir veulent devenir des gros porteurs, avec tout le foin de complications administratives et techniques qui vont avec.

 

- Les ULM multiaxes veulent devenir des avions, avec le tout ça pareil. 

 

- Les pendulaires veulent devenir des multiaxes, avec vitesses inutiles, cabine fermée, chauffage, télé 16/9 et tout ça.

 

- Les autogires veulent devenir des hélicos et décoller sur place.

 

- Les hélicohuelles voudraient bien se voir greffer un petit biturbine.

 

Bon

 

Il en est un, tout petit, qui résiste plutôt pas trop mal à cette maladie : le paramoteur. Certes, certains voudraient qu’il vole à Mach3 et ne ferme plus, mais enfin, globalement, que dit Biyanvrac, donc, il n’est pas trop touché par la grenouillite.

 

Et ici, comme partout, le Gédéon a sa petite théorie.

 

Ils volent où, les autres ? Que quand on dit « où tu voles ? », ça veut dire « d’où tu décolles ? » ce qui n’a pas tellement de sens, vu qu’une fois en l’air on en est tous au même point, mais acceptons les usages.

 

Les avions volent exclusivement sur des aérodromes et aéroports, qu’ils ont pas le droit à autre chose et semblent s’en contenter, vu qu’ils sont passablement passifs et ne demandent rien, sinon à ce qu’on les emmerde encore davantage.

 

Les ULM volent sur des terrains ULM, et aussi sur des aérodromes, comme les avions.

 

Les paramoteurs volent un peu n’importe où (donc, décollent d’un peu n’importe où, pour ceux qui suivent pas), mais aussi, voire surtout, sur des terrains exclusivement réservés à leur seul usage. Ils sont donc isolés.

 

Or doncques, que si t’a tout suivi, t’as compris la théorie. Le paramoteur veut moins devenir bœuf parce qu’il ne les voit pas, les bœufs. Bon, « bœufs », c’est pas le Gédéon qui dit, c’est La Fontaine, à la suite de Phèdre et Horace, donc si t’as un souci avec la bœuffitude, tu vois ça avec iceux.

 

Les avions veulent devenir des Boeing parce qu’ils les fréquentent. Les multiaxes veulent devenir des avions parce qu’ils les côtoient. Les pendulaires veulent devenir des multiaxes ou autogires parce qu’ils volent de concert (ou, pour être précis, essaient de). Etc.

 

Alors que le paramoteur, lui, isolé qu’il est, il ne voit pas qu’il rate un décollage sur trois, qu’il consomme trois hélices par an, qu’il se tort des chevilles à gogo, qu’il ferme à dix mètres sol sans moyen de s’en sortir, que son matos est obsolète et bon pour la benne au bout de cinq ans, etc. Que le paramoteur, pour magique et bandant qu’il est, c’est ça aussi et prétendre le contraire appelle autant de mauvaise foi que celle dont le Gédéon fait montre ici. Et, ici comme partout, à chacun ses tares et défauts, ce n’est pas le sujet du jour.

 

Et alors, il paraît que, par exemple, le pendulaire se meurt. C’est très relatif et largement discutable, mais admettons. Ceux qui disent ça ne font rien, d’ailleurs, pour endiguer le phénomène.

 

Le Gédéon, lui, conteste l’affirmation mais endigue. Et, en voici une, d’idée : isolons le pendulaire ! Exit les terrains multi activités : « terrain réservé aux pendulaires ». Si le penduleux ne voit plus les autres, il oublie ses tares (existantes !) et jouit de ce qu’il a.

 

Allons plus loin : imaginons un terrain uniquement pendulaire et paramoteur. Il y a fort à parier et cela s’observe sur quelques terrains où c’est le cas, que nombre de paramotoristes vont vouloir se faire bœuf penduleux ! Voilà un beau moyen de remonter le truc. Que quand le mec il gonfle pendant 20 minutes, sue, rouspète et tord sa cage, le penduleux a décollé du premier coup et est déjà revenu de son petit tour du bois, tout frais et guilleret, sans bobo aux chevilles ni frais de réparation. Et alors, tiens-toi bien, pour un coût qui peut être inférieur, dans la durée, à celui du paramoteur…

 

Pour sauver la grenouille, il faut tuer le bœuf. Mais, comme on l’aime bien, le bœuf - ne serait-ce que pour le bouffer – isolons-les les uns des autres !

 

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Ils en causent

Le trimestriel de la FFPlUM, fédération française d’ULM, a publié jusqu'en juin 2010 certains des billets gédéonesques. Ils sont signalés comme tels en bas de page, et mis en ligne après parution papier. Ceci ne vaut en aucun cas imprimatur pour les propos tenus ici.

Le Wiktionnaire cite Gédéon de Biyanvrac !

 

wiki.jpg 

Sans compter les nombreux forums qui relaient systématiquement les élucubrations Gédéonesques. Y compris en traduction automatique… doit pas être triste...

 

Mais aussi, bien entendu, le magazine ULMiste !

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mise-en-garde.jpgLes informations contenues dans le présent site ne constituent qu’une libre interprétation bouffonesque qui n’engage que Gédéon de Biyanvrac. Il appartient à chacun de vérifier leur véracité via la documentation aéronautique officielle, et par la consultation des documents cités. L’auteur décline toute responsabilité quant à toute conséquence que pourrait avoir une mauvaise interprétation des présentes élucubrations.

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